Addictions

L’association dépendance alcoolique et troubles psychiatriques est fréquente.

L’équipe a étudié les IRM cérébrales de sujets alcoolo-dépendants, n’ayant pas d’autre addiction et sans complications médicales ou troubles psychiatriques associés et les a comparé à celles de sujets non alcoolo-dépendants.

Une diminution de la matière grise, corrélée à la dégradation des performances mais aussi à l’âge du premier contact avec l’alcool, a été démontrée.

Alcool : sujets dépendants – sans complication médicale – bien insérés

 

 

 
 

Par ailleurs, des altérations de la substance blanche et de sa structure fine ont été étudiées par IRM de diffusion montrant une corrélation entre diminution des fibres de matière blanche au niveau du tronc cérébral et dégradation des tests neuropsychologiques (vitesse et attention).

Alcoolisme : diminution des fibres de matière blanche (n : 20 vs 24 ctrls)

 

Dépendance au tabac et au cannabis : changements biochimiques in vivo

Avec le PET scan et les radioligands [11C]-befloxatone ou [11C]-PE2I, nous avons démontré que les inhibiteurs de la monoamine oxydase A (une enzyme favorisant la dégradation de dopamine) sont inhibés de plus de 30% dans le cerveau des fumeurs de tabac (Leroy et al., 2009). Nous avons également démontré que les niveaux de transporteurs de la dopamine sont diminués d’ environ 20% chez les fumeurs de tabac et de 25% chez les fumeurs de cannabis.

Cela confirme in vivo que la régulation de la dopamine est modifiée dans les régions striatales et extrastriatales dans les deux dépendances.

 

 

 

 

 

Transporteur de la dopamine et occupation par le modafinil chez les patients dépendants de la cocaïne.

 

Microstructure cérébrale des adolescents et alcoolisations précoces

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/adb.12781

 

 

L’APPORT DE CES TRAVAUX

En santé publique :

Les altérations marquées de la morphologie et de l’ultrastructure cérébrale des sujets alcoolo-dépendants, leur corrélation avec la dégradation des performances neuropsychologiques et avec l’âge des premiers contacts avec l’alcool, sont des informations importantes pour la prévention auprès des jeunes.

En effet, les adolescents ont aujourd’hui un contact de plus en plus précoce ( < 15 ans) et fréquent avec l’alcool (or l’adolescence est une période de maturation cérébrale importante) et les modalités de leur consommation d’alcool évoluent sur un mode toxicomaniaque inquiétant (binge drinking, étude IMAGEN).